En vieillissant, certaines fonctions de la mémoire sont impactées. Pour conserver ses capacités, notre cerveau a toujours besoin de rester actif. Chacun d’entre nous se demande ce qu’il peut faire pour améliorer ou maintenir ses performances intellectuelles. Le point avec la rédaction de Tous en Tandem.
Seniors : entretenez votre mémoire !
La société actuelle et les facilités de la vie moderne tendent à nous faire perdre certains réflexes pourtant bien utiles à l’entretien de la mémoire. Celle-ci fonctionne comme un muscle. Elle a donc besoin d’une bonne alimentation, d’exercices quotidiens et même d’un temps de récupération.
1. Mémoire et sommeil
Fortifier sa mémoire peut commencer par entretenir un bon sommeil en évitant de perturber ses cycles. En effet, en dormant, nous traversons différentes phases et chacune a une fonction spécifique sur la consolidation des informations à enregistrer.
2. Mémoire et nutrition
Bien manger peut permettre de booster sa mémoire. Notre cerveau consomme à lui seul 20% de nos apports alimentaires. Une alimentation variée et équilibrée, riche en vitamines, minéraux, oligo-éléments, acides aminés et acides gras contribue ainsi au bon fonctionnement de notre mémoire.
3. Mémoire et activité physique
Le cerveau a besoin d’exercice : il est scientifiquement prouvé qu’une activité physique régulière stimule les capacités cérébrales et notamment l’aptitude à mémoriser. Bouger tout au long de sa vie permettrait d’ailleurs d’augmenter ses facultés mentales immédiates et permet de prévenir les troubles de la mémoire.
4. Mémoire et exercices cérébraux
Les exercices cérébraux ont pour objectif de faire travailler toutes les facettes de la mémoire. Jeux, exercices de logique, de chiffres, de lettres… Il existe une grande variété d’activités en fonction de ses centres d’intérêts : lire, regarder un film, jouer aux cartes, à des jeux de société, utiliser des programmes d’entraînement sur son téléphone portable… sont autant d’astuces qui encouragent le cerveau à rester vif et alerte.
Un lien possible entre le stress et la perte de mémoire
Une étude menée par l’université de l’Iowa a révélé un potentiel lien entre les hormones du stress et la perte de la mémoire à court terme. Publiée dans le « Journal of Neuroscience », celle-ci montre qu’avoir des taux élevés de cortisol, une hormone naturelle dont le taux augmente dans le corps lorsque l’on ressent du stress, peut mener à des pertes de mémoire dès lors qu’on avance en âge.
« Les hormones du stress peuvent mener à l’altération du cerveau », explique le Dr Jason Radley, qui a participé à l’étude. « La mémoire à court terme peut « s’éroder » en raison d’un trop grand taux d’hormones du stress ». Bien que préliminaires, les résultats de cette recherche laissent à penser que la perte de la mémoire à court terme avec l’avancée de l’âgée peut être ralentie ou prévenue par des traitements qui font baisser les niveaux de cortisol chez les personnes à risque.
Booster sa mémoire grâce à l’ouverture sur le monde
L’objectif de chacun est donc d’adopter une démarche préventive pour rester dans une dynamique positive d’apprentissage et de mémorisation. Au-delà d’éléments essentiels pour faire travailler notre mémoire, les facteurs psychologiques ont un impact sur notre capacité à mémoriser, à commencer par le lien social et la communication.
En effet, à la retraite, il est nécessaire de continuer à sortir, à rencontrer des amis, à aller au cinéma, visiter des musées ou des expositions. Tant que l’autonomie physique le permet, il faut s’adonner à ce type d’activités qui, en stimulant fortement le cerveau, ne présente que des avantages pour l’entretien de la mémoire.
Les seniors sont friands d’activités culturelles, et dans ce cadre, Tous en Tandem offre un service unique en mettant à disposition des résidents en établissements des étudiants formés, qui proposent de dynamiser leur vie sociale au travers d’animations en petits groupes qui stimulent la mémoire et aiguisent leur curiosité.
L’Observatoire B2V des Mémoires a d’ailleurs conduit au mois de mai 2018 une étude sur les liens entre musique et mémoire, mettant en évidence ses effets bénéfiques sur le cerveau. Hervé Platel, professeur de neuropsychologie, explique : « La musique en tant qu’« Art du temps » ne peut s’apprécier et se comprendre pour l’auditeur que grâce à la mémoire (…) Sa pratique implique très intensément nos différentes mémoires, et nous avons montré en que les musiciens chevronnés présentaient d’importantes modifications des régions cérébrales impliquées dans la mémoire comme l’hippocampe. (…) Tous les systèmes de mémoire sont mis à contribution par la musique et surtout lors de son apprentissage (…) de nombreuses études scientifiques montrent que les enfants démarrant l’apprentissage de la musique voient leurs performances mnésiques augmenter dès quelques semaines de pratique ».
