Bertrand est Tandémien depuis plusieurs mois après avoir été animateur dans une résidence sénior.
Il nous donne sa vision du métier, nous explique la raison pour laquelle il a choisi de devenir Tandémien et ce qui lui a apporté la formation délivrée par Tous en Tandem.
Quel a été votre parcours avant de devenir Tandémien ?
Formations
J’ai une formation initiale en communication et marketing. Après avoir travaillé en agence, je me suis vite aperçu qu’être derrière un ordinateur ne me convenait pas. J’avais besoin de contact humain. En parallèle de cela, depuis tout petit, je suis attiré par les personnes âgées et suis très à l’aise avec cette tranche d’âge. J’ai donc vite pris conscience que je voulais exercer un métier qui allie le contact humain aux seniors.
Un métier qui allie le contact humain aux seniors
J’ai donc postulé dans des maisons de retraite pour être animateur. L’une d’entre elles m’a fait confiance malgré mon manque de formation et d’expérience, elle s’est fiée à mes qualités humaines. J’ai donc exercé le métier d’animateur pendant plusieurs mois. Je suis maintenant animateur indépendant et Tandémien, ce qui me permet de rencontrer des seniors très différents chaque semaine.
Pensez-vous que l’animation est destinée à être externalisée et ne plus être faite par des animateurs salariés ?
Je pense qu’il faut les deux.
Les animateurs internes connaissent très bien leur public, leurs besoins et le parcours de chacun. Mais il est vrai que les résidents d’aujourd’hui ont besoin de recevoir régulièrement une énergie nouvelle de personnes extérieures qui posent un regard neuf sur eux.
De plus, les animateurs internes ne peuvent pas combler tous les besoins et savoir tout faire : dessiner, faire du théâtre, ou animer un club de lecture. Il vaut mieux faire appel à des personnes dont c’est la spécialité. Enfin, les seniors d’aujourd’hui sont plus exigeants sur le service qu’ils paient. Ils s’attendent à avoir un programme d’animation complet et divers dans la prestation qu’ils ont choisie. Et plus la palette d’animations est large, plus ils réalisent qu’ils peuvent avoir plus.
Vous avez suivi la formation de Tous en tandem.
Malgré votre expérience du public senior, que vous a t elle apporté ?
J’ai apprécié la justesse de la formation sur la manière de s’adresser à une personne âgée : articuler, parler doucement mais fort et ne pas lui parler comme à un enfant. Ce qui est important, c’est l’échange qui va avoir lieu pendant l’atelier.
La personne âgée n’est pas là pour suivre une conférence de spécialiste et y apprendre quelque chose, mais pour partager un moment de qualité avec une personne d’une autre génération. Elle n’est pas là non plus pour piéger le jeune, mais échanger son point de vue avec lui.
Cette formation est donc essentielle pour être dans le bon état d’esprit dès le premier atelier et gérer les interactions que l’on va vivre.
Qu’est ce que la formation vous a appris ?
Ce que j’apprécie chez Tous en Tandem, c’est qu’ils mettent à notre disposition des supports très précis pour mener nos ateliers. Cela nous aide à structurer notre propos pour laisser place à la création d’un moment de qualité.
Lors de la formation, Tous en Tandem nous explique comment ils souhaitent que nous délivrions leurs contenus. En même temps, ils nous laissent de la souplesse : l’équipe nous encourage à nous approprier ces contenus, tout en nous autorisant à déborder du sujet et ainsi vivre quelque chose d’authentique.
Encore une fois, ce n’est pas un cours magistral, c’est une rencontre encadrée et préparée que Tous en Tandem nous offre de vivre.
Un recrutement qui évolue
« Nous recrutons en majorité des étudiants dans la France entière. Mais depuis quelques temps, de nouveaux profils viennent toquer à notre porte »
« Ce sont des personnes qui ont 35-40 ans et qui travaillent dans la médiation culturelle ou le spectacle vivant. Leur motivation est de rencontrer un nouveau public et d’apprendre à s’adresser à des personnes âgées. Ils sont en recherche de sens dans leur travail et d’impact. Ils reçoivent eux aussi la même formation que les étudiants dont c’est le premier job. »
Explique Pauline Constant, responsable du réseau des Tandémiens.
