Alors que le dernier Poilu est mort en 20008 et que vient de mourir Hubert Germain, dernier compagnon de la Libération, quel sens donner aujourd’hui aux commémorations du 11 novembre, surtout auprès des jeunes générations ?
Rares aujourd’hui sont ceux qui peuvent encore entendre de la bouche de leurs grands-parents des souvenirs de la guerre vécue avec une conscience d’adulte.
« À l’heure actuelle où le monde va dans tous les sens, il est important d’avoir des marqueurs historiques, et de ne pas oublier les conséquences de deux guerres mondiales »
Estime Xavier Trochu dans le journal Ouest France. Il est membre de la réserve citoyenne au titre de la mémoire et adjoint à la culture à Cordemais ( Loire-Atlantique). Cet historien spécialiste de la Première Guerre mondiale, souhaite toutefois que les commémorations ne soient pas uniquement cantonnées au souvenir des morts
« Il y a eu un gros sacrifice des deux côtés des belligérants. La commémoration n’a de sens aujourd’hui que si l’on essaie de répondre à cette question. S’agit-il d’une mort gratuite ou a-t-elle permis d’améliorer les choses ? »
Une période de paix
Aujourd’hui, alors que nous traversons une période de paix sans précédent dans l’histoire. Le spectre de la guerre s’éloigne chaque jour un peu plus, nous avons du mal à réaliser que notre pays ne pourrait ne plus exister sans l’engagement et le courage de nos arrières grands-parents.
C’est tout le sens donné au ravivement de la flamme sur le tombeau du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe chaque soir à chaque soir, à 18h30 (un exemple unique dans le monde).
Commémorer un symbole du sacrifice
La Flamme du Souvenir et le tombeau du Soldat inconnu sont aujourd’hui le symbole du sacrifice de tous ceux qui sont morts sur les champs de bataille pour que nous vivions dans un pays libre.
Elle est également devenue, depuis la Seconde Guerre mondiale, le symbole de l’espérance dans l’avenir et de foi dans le destin de notre pays.
La commémoration
Pour les jeunes générations, participer à ces cérémonies commémoratives symbolise leur volonté à entrer dans la communauté de citoyens.
C’est aussi faire un lien entre les générations, celle de leurs arrières grands-parents et la leur, c’est un héritage qui se transmet. C’est aussi voir derrière les personnes âgées la force d’engagement et du courage dont ils ont fait preuve par le passé.
Les ateliers Tous en Tandem
Les souvenirs, un véritable lien entre les générations
Dans les ateliers de Tous en Tandem, nous voyons combien les jeunes générations ont envie d’écouter les souvenirs des seniors pour qui ils animent des ateliers. Pour eux, c’est comprendre d’où ils viennent pour savoir où ils vont. Au fil des ateliers, ils peuvent partager et se remémorer des souvenirs qui sont des témoignages précieux du passé.
Alors que ce soit en animant des ateliers auprès des personnes âgées ou en prenant le temps de lire le nom des soldats sur les monuments aux morts, célébrer le 11 novembre, c’est créer du lien entre les générations et rendre hommage à nos aînés.
Plus qu’un atelier mémoire avec les Mémorables, chacun devient acteur de la séance !
Des ateliers culturels, interactifs, ludiques et intergénérationnels d’1h30 animés par des étudiants et élaborés en partenariat avec des experts.
Au programme ? Une cinquantaine de thèmes divers et variés, autour de personnages célèbres, d’artistes, d’hommes et de femmes engagés tels que Charlie Chaplin, Jules Verne, Serge Reggiani, Édith Piaf, Nelson Mandela…et bien d’autres à découvrir !